Photographier la Voie Lactée

QU'EST CE QUE LA VOIE LACTÉE

 

 

 

La voie lactée comprend entre 200 et 400 milliards d'étoiles, et sans doute plus de 100 milliards de planètes. Elle abrite le Système solaire et donc la Terre. Son diamètre est estimé à 100 000 à 120 000 années-lumière, voire à 150 000 ou à 200 000 années-lumière, bien que le nombre d'étoiles au-delà de 120 000 années. Son cortège de galaxies satellites et elle font partie du Groupe local, lui-même rattaché au superamas de la Vierge appartenant lui-même à Laniakea. Le Système solaire se situe à environ 27 000 années-lumière du centre de la Voie lactée, lequel est constitué d'un trou noir supermassif.

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LE MATÉRIEL

Un appareil reflex numérique Full Frame ou APS

 

Un ou plusieurs objectifs du grand angle ou petit télé objectif. Notez qu'un objectif de mauvaise qualité, souvent des entrées de gamme même montés devant un appareil reflex numérique de type professionnel, ne donnera jamais satisfaction et vous procurera des images manquant de définition. Mieux vaut monter une bonne optique sur un reflex d'entrée de gamme, les résultats seront bien meilleurs. Oubliez les zoom vendus en kit avec de nombreux boitiers, préférez des objectifs à focale fixe de bonne renommée que l'on trouve facilement en occasion après avoir consulté des sites spécialisés dans les tests comme l'excellent Dxo . Vous pouvez consulter par exemple le classement de l'ensemble du parc optique sur cette page dédiée

 

Un bon trépied. Doit être très stable afin d'éviter tout tremblement qui serait fatal à la qualité de l'image. Pour les grand angles, il est toutefois possible de s'affranchir d'un trépied à condition de pouvoir poser l'appareil sur un support comme un tronc d'arbre, le capot de la voiture ou tout autre élément susceptible de bien caler votre matériel et d'absorber les vibrations.

 

Un déclencheur filaire ou à défaut le retardateur de votre appareil photo. Le simple fait d'appuyer sur le déclencheur, même si l'appareil est monté sur un bon trépied, génère des vibrations qui vont se traduire par des photos floues et inexploitables.

LA PREPARATION

Vous avez le matériel, les batteries sont chargées...

 

Vous venez de consulter le bulletin météo, celui-ci est favorable : ciel dégagé et pas de Lune, toutes les conditions sont réunies pour vous permettre de réaliser des photos de la voie Lactée.

La tentation est grande de rester dans son jardin ou sur son balcon, certes la Voie Lactée est là, ne demande qu'à être enregistrée sur le capteur de votre réflex mais vous risquez de réaliser un photo banale, vue et revue.

 

Un peu d'originalité fera de vos photographies de la Voie Lactée un petit chef d’œuvre à condition d'avoir préparé à l'avance votre cession nocturne.

Vous connaissez très certainement un lieu qui mettrait en valeur vos images en y intégrant un premier plan original. Un château, une église, une étendue d'eau, une montagne, une multitudes de lieux se prêtent à composer un joli tableau nocturne illuminé de cette magnifique voute céleste.

 

Tout ceci se prépare à l'avance, en repérage, en pensant à des lieux protégés de la pollution lumineuse. Moi même, je relève des lieux propices à la composition de mes futures photographies, le profil le plus intéressant de la Voie Lactée se trouvant plein Sud, j'essaye de trouver des spots qui me permettraient de composer avec le paysage.

 

Il ne vous reste plus qu'à ranger votre matériel dans votre sac à dos ou dans le coffre de votre voiture et de partir en famille ou entre copains pour passer une partie de la nuit en admiration devant un spectacle magnifique.

LA PRISE DE VUES

Vous voila sur les lieux, vous installez votre trépied, vous y montez l'appareil reflex et y ajoutez l'optique qui se prêtera le mieux à votre composition.

 

Mais quels réglages pour ces photographies ?

Commencez par régler le mode de prise de vue en RAW et non en JPG, le RAW supporte de fortes corrections d'exposition, de contraste, de saturation... alors que le mode JPG, très compressé vous limitera énormément dans l es possibilités de retouche.

 

Mettez votre boitier en mode M (Manuel) et commencez par choisir les ISO (échelle de sensibilité du capteur numérique). Si vous connaissez votre appareil photo, vous savez très certainement la valeur ISO native de ce dernier qui correspond au meilleur rendement. Mon Panasonic S5  possède une valeur native assez élevée de 800 Iso. J'essaye donc, dans la mesure du possible de sélectionner cette valeur qui optimisera le rendu final.

 

Si vous ne connaissez pas cette valeur, essayez d'effectuer une recherche sur internet, et si vous n'en trouvez aucune trace, ce n'est pas bien grave, vous choisirez une valeur comprise entre 400 et 1600 sachant que plus on monte en sensibilité et plus vous aurez du bruit dans vos images qui les rendront difficilement exploitables à moins de réaliser un empilement à condition que vous maitrisiez un logiciel comme Siril.

 

Tout comme moi, vous avez choisi 800 Iso, il reste deux valeurs à régler : le temps de pose et l'ouverture du diaphragme.

Commençons par l'ouverture du diaphragme : choisissez la plus grande ouverture possible ou optez pour fermer d'une valeur, ce qui améliorera très certainement le piqué et la définition de vos photos.

Choisissez une durée d'exposition sur une base moyenne :  pour 800 iso   avec une ouverture f/1.8   5 secondes de pose.

 

Réalisez une mise au point manuelle la plus précise possible, ne mettez pas votre objectif en buttée vers l'infini, cela ne correspond jamais à la réalité.

 

A l'aide de votre déclencheur déporté ou si vous n'en possédez pas en utilisant le retardateur du boitier, prenez votre première image.

 

Vérifiez le résultat et ajustez les paramètres en commençant par modifier le temps de pose en plus ou moins long suivant si la Voie Lactée vous parait trop ou pas assez lumineuse. Attention toutefois, une image surexposée ne vous permettra pas de corriger des blancs cramés, il vaut mieux une photo légèrement sous exposée que sur exposée.

 

Quand vous aurez capturé vos photos, il ne vous restera plus qu'à les développer à l'aide d'un logiciel traitant les RAW. Ma préférence pour cette étape va vers LightRoom, très ergonomique, permettant tous les réglages possibles et qui permet de gérer sa photothèque. Gimp en graticiel est un excellent choix, il en existe une multitude.

 

Bonnes photos !